Le sort continue de s’acharner sur le Stade Toulousain. Alors que les phases finales pointent à l’horizon et que le Top 14 entre dans son sprint final, le club rouge et noir devra composer sans une de ses armes les plus tranchantes : Ange Capuozzo. L’arrière international italien souffre d’une grave blessure, une fracture du tibia-péroné de la jambe gauche, contractée lors de la dernière rencontre face à Perpignan. Une lourde absence qui rebat les cartes dans un calendrier déjà surchargé.
Capuozzo touché au pire moment : une fracture lourde de conséquences
Selon les informations de RMC Sport, Ange Capuozzo souffre d’une fracture tibia-péroné de la jambe gauche. Sorti prématurément face à l’USAP après un contact rugueux, l’arrière n’est pas seulement forfait pour la fin de saison : il pourrait être indisponible pendant plusieurs mois, voire jusqu’à la rentrée 2024-2025. Le verdict définitif sera confirmé après des examens complémentaires, mais au sein du staff toulousain, le ton est déjà pessimiste.
Capuozzo n’est pas un joueur parmi d’autres. Véritable dynamiteur de lignes, il est le meilleur marqueur du club cette saison, auteur d’essais décisifs en Top 14 comme en Champions Cup. Sa vitesse, sa vista, mais surtout sa polyvalence (il pouvait évoluer à l’aile, à l’arrière, voire occasionnellement en numéro 9) représentaient des atouts précieux pour faire face aux absences prolongées d’Antoine Dupont et Peato Mauvaka.
Un Stade Toulousain à l’épreuve de la profondeur d’effectif
Avec cette nouvelle blessure majeure, le Stade Toulousain paye le prix fort d’une saison exigeante, marquée par des joutes intenses sur tous les fronts. Déjà privé de Dupont et Mauvaka pour les derniers mois, le club doit désormais avancer en mode « gestion de crise ». D’autant que Joël Merkler et Mathis Castro-Ferreira sont eux aussi sortis blessés contre l’USAP, réduisant encore un peu plus les options du staff mené par Ugo Mola.
Heureusement, Toulouse peut compter sur un effectif profond et une cellule de performance bien rodée. Thomas Ramos pourrait être recentré à l’arrière, offrant ainsi une opportunité à Melvyn Jaminet de retrouver du temps de jeu à l’ouverture ou sur les ailes. Le staff devra aussi peut-être accélérer la montée en puissance de jeunes comme Matthis Lebel, déjà expérimenté, ou Paul Costes, qui montrent de belles promesses. Mais la précocité du calendrier et l’importance des échéances à venir (phases finales du Top 14, possible finale de Champions Cup) rendent toute improvisation risquée.
Quel impact sur les ambitions européennes et nationales ?
Ce coup dur pourrait peser lourdement sur les ambitions du Stade Toulousain. Si le club reste un des favoris pour le Bouclier de Brennus et une nouvelle percée en Champions Cup, l’empilement des blessures de joueurs majeurs pourrait changer la donne face à des adversaires plus épargnés. Capuozzo, par son profil unique, offrait une menace constante pour les défenses adverses – sa perte risque de restreindre les options offensives et d’obliger Toulouse à revoir ses schémas d’attaque.
Autre enjeu : l’équilibre émotionnel d’un groupe désormais habitué à ces coups du sort. Tenir mentalement et physiquement jusqu’au bout sera l’un des grands défis d’Ugo Mola et son staff dans ce sprint final très relevé.
Une blessure qui rebat les cartes… et pose une question plus large
Avec les blessures en cascade cette saison dans l’élite française, la question de la charge physique des joueurs et de la gestion des calendriers revient sur la table. Le cas Capuozzo pourrait relancer le débat sur les enchaînements de matchs à haute intensité, notamment pour les internationaux : entre compétitions domestiques, Coupe d’Europe et échéances internationales, les organismes sont mis à rude épreuve.
Pour l’heure, Toulouse va devoir faire confiance à sa formation, sa profondeur d’effectif et son expérience pour continuer à avancer. Mais avec Capuozzo sur le flanc, c’est tout un pan du projet de jeu toulousain qui devra être redéfini…