La fin de saison du Stade Toulousain s’annonçait pleine de promesses. Mais la sortie sur blessure d’Ange Capuozzo face à Perpignan a fait l’effet d’un coup de tonnerre au-dessus d’Ernest-Wallon. Fracture du péroné pour l’ailier italien, forfait pour les phases finales du Top 14… et une incertitude majeure : doit-il se faire opérer ? Derrière cette simple question médicale se cache un véritable casse-tête pour le staff toulousain.
Capuozzo blessé : une tuile de plus dans une saison déjà marquée
Samedi dernier, dans un match sans enjeu direct face à l’USAP (Toulouse était déjà qualifié pour les demi-finales du Top 14), le Stade Toulousain ne s’attendait pas à enregistrer une aussi mauvaise nouvelle. Ange Capuozzo, étincelant tout au long de la saison, a quitté ses coéquipiers sur blessure. Le verdict est tombé après l’IRM : fracture du péroné gauche. Une blessure sérieuse qui le rend indisponible pour au moins deux mois. Source : communiqué du Stade Toulousain et équipe médicale du club.
Mais plus que l’absence en elle-même, c’est la suite qui inquiète : opération ou pas opération ? Un choix médical, mais aussi stratégique.
Opération ou traitement conservateur : quels scénarios pour le Stade Toulousain ?
Si Capuozzo choisit l’opération (décision qui sera prise en concertation avec un chirurgien spécialisé dans les jours à venir selon le club), sa période de récupération pourrait s’étendre jusqu’à 4 à 5 mois. Cela signifierait une absence jusqu’à l’automne, compromettant son début de saison prochaine avec Toulouse et sa préparation internationale avec l’Italie pour le Tournoi et les test-matches.
En revanche, un traitement conservateur permettrait un retour sur les terrains dès la reprise estivale. Mais ce type de protocole demeure risqué, surtout pour un joueur dont le style repose sur l’explosivité, la vitesse et les appuis courts et précis.
Capuozzo, c’est 9 essais en 17 apparitions cette saison, une omniprésence dans le système offensif de Toulouse et une complémentarité redoutable avec Lebel, Ramos ou Ntamack. Son absence longue durée rebattrait les cartes de l’organisation toulousaine sur le triangle arrière.
Quel impact sur les ambitions du Stade Toulousain en Top 14 et Champions Cup ?
Si sa saison 2023-2024 est terminée, ce forfait reste un coup dur à court terme, notamment pour les demi-finales du Top 14 (où Toulouse attend son adversaire) et une hypothétique finale à Lyon. Le staff va devoir s’appuyer sur d’autres solutions : le retour en forme d’un Matthis Lebel repositionnable à l’arrière, le relai possible de Mallia ou la montée en puissance de jeunes talents comme Paul Costes ou Alexandre Roumat.
À moyen terme, ce casse-tête médical pourrait influer sur les mouvements du mercato estival : renforcer la profondeur sur les ailes ou accélérer le développement des jeunes espoirs ? Le dossier Capuozzo pourrait bien devenir un facteur clé dans la stratégie à venir du club.
Le Stade Toulousain devra aussi composer avec une précaution accrue sur les retours de blessure. Entre la commotion d’Antoine Dupont au Tournoi des Six Nations et ce nouveau coup dur, les dernières saisons prouvent que la réussite au plus haut niveau passe par une gestion chirurgicale des temps de jeu et des blessures majeures.
Conclusion : la gestion du risque, plus que jamais au cœur du projet toulousain
Le cas Capuozzo dépasse le simple cadre médical. Il illustre une problématique centrale : concilier performance immédiate et intégrité physique des joueurs. Quelle que soit la décision, le joueur et le staff devront la prendre avec discernement, car le Stade Toulousain joue aussi son avenir proche à travers ce choix stratégique.
Il reste donc à espérer des nouvelles claires dans les jours à venir. En attendant, le collectif toulousain devra montrer, une fois encore, sa capacité à s’adapter pour rester au sommet du rugby français et européen.