Le Stade Toulousain, en lice sur tous les fronts cette saison 2025, connaît un début d’année dense où chaque match compte double. Après une belle victoire face au Stade Français, une ombre est venue assombrir le tableau : la blessure de Théo Ntamack, en pleine explosion dans l’effectif rouge et noir. Touché à la main, le troisième-ligne a partagé une image évocatrice sur ses réseaux sociaux, main bandée et légende explicite : « au frigo ». Mais au-delà de l’image, quel est le véritable impact de cette blessure sur l’équilibre toulousain ?
Théo Ntamack, une ascension stoppée net ?
Théo Ntamack, 22 ans, s’était imposé comme l’une des révélations de ce début de saison du Stade Toulousain. Longtemps freiné par les pépins physiques, il avait enfin trouvé la régularité dans la rotation toulousaine. Aligné à plusieurs reprises par Ugo Mola, notamment en Top 14, il s’était montré percutant ballon en main et rigoureux en défense. Son profil hybride entre puissance et mobilité offrait une alternative précieuse à l’encadrement toulousain, notamment dans un poste de numéro 8 très convoité depuis les absences prolongées de Selevasio Tolofua et l’utilisation ponctuelle d’Emmanuel Meafou dans un rôle plus complet.
Mais cette blessure à la main tombe au moment où Ntamack semblait atteindre son rythme de croisière. Déjà touché à la cheville face à Toulon, il avait pourtant tenu sa place contre le Stade Français. C’est durant cette rencontre qu’il a manifestement aggravé son état. Sur Instagram, il a partagé une photo de sa main capitaine, enveloppée dans un bandage, accompagnée du message « au frigo » – un signe qu’il va devoir observer une période de repos forcé.
Une trêve à point nommé pour Toulouse… et Ntamack
Heureusement pour le club comme pour le joueur, cette blessure survient à l’entrée de la trêve internationale. Le Top 14 fait en effet relâche pour trois semaines en raison du Tournoi des Six Nations 2025. Une fenêtre précieuse pour que les organismes récupèrent et que les blessés soignent leurs bobos. Le staff médical toulousain n’a pas communiqué officiellement sur la durée d’indisponibilité de Théo Ntamack, mais selon les informations du club relayées par Quinze Mondial, il pourrait être de retour pour le déplacement à Montauban le mois prochain (21 mars).
Cette pause dans le calendrier est aussi stratégique pour Ugo Mola, qui devra néanmoins jongler avec les absences de ses internationaux mobilisés avec le XV de France. Sans Théo Ntamack ni Anthony Jelonch (appelé en sélection), le coach toulousain pourrait donner leur chance à plusieurs jeunes du centre de formation, ou repositionner des cadres comme Jack Willis ou François Cros dans un rôle plus central au sein de la troisième ligne.
Si la durée exacte de l’indisponibilité reste floue, il est certain que le Stade Toulousain garde un oeil attentif sur l’évolution de cette blessure. Car au printemps, les échéances vont se multiplier : retour du Top 14 en mode sprint final, phases couperets de Champions Cup… et des adversaires qui ne feront pas de cadeau. La forme physique des jeunes cadres comme Théo Ntamack pourrait bien faire basculer une demi-finale.
Un point d’interrogation pour l’avenir proche
Alors qu’il semblait prêt à passer un cap définitif dans sa jeune carrière professionnelle, Théo Ntamack va devoir patienter avant de retrouver les pelouses. Mais cette pause imposée pourrait aussi lui permettre de revenir plus fort. En février-mars, les matches sont rares mais ils conditionnent les mois d’avril et mai.
Le staff rouge et noir espère que ce contretemps ne brisera pas la dynamique du joueur, tant son apport est devenu précieux dans les phases de conquête comme dans les transitions rapides, cœur du jeu toulousain. En survêtement pendant trois semaines, Théo va peut-être paradoxalement jouer un rôle clé : celui d’un retourneur de forme idéal à l’approche de la ligne droite des ambitions.