Quand les doublons du calendrier ouvrent la porte à la jeunesse, le Stade Toulousain ne se prive pas : la réception du Stade Français a été l’occasion parfaite pour offrir à Roméo Bonnard-Martin ses premières minutes en professionnel. Une entrée qui n’a pas laissé indifférent.
Un contexte propice à l’émergence des jeunes
Nous sommes en novembre 2025, et comme chaque saison à cette période, le Stade Toulousain doit faire face à une vague de départs liée aux tests internationaux. Avec des cadres comme Antoine Dupont, Anthony Jelonch ou encore Julien Marchand mobilisés par l’Équipe de France, les Toulousains doivent recomposer leur effectif. À cela s’ajoute une liste inquiétante de blessés parmi les avants (Joshua Brennan, Dorian Aldegheri, Pierre-Louis Barassi, François Cros ou encore Clément Banos), forçant Ugo Mola à puiser dans la profondeur de son effectif.
C’est dans ce contexte que Roméo Bonnard-Martin, troisième-ligne de 20 ans, a été intégré pour la première fois à une feuille de match officielle, face à l’expérimentée équipe du Stade Français. Un choix fort, mais cohérent avec la politique du club, toujours prompt à faire émerger ses jeunes talents à la faveur des doublons.
Roméo Bonnard-Martin, des débuts attendus et prometteurs
International français U20, Bonnard-Martin n’a pas volé ses premières minutes en rouge et noir. Déjà aperçu lors de la présaison, ses qualités de déplacement, sa science du jeu au sol et son engagement physique avaient été repérées par le staff. Sa première apparition officielle s’est faite en seconde période à Ernest-Wallon, alors que les Toulousains maîtrisaient leur sujet face aux Parisiens. Auteur de plusieurs plaquages décisifs et précieux dans les rucks, le jeune joueur a confirmé les espoirs placés en lui.
Mais ce nom ne vous est peut-être pas inconnu. Roméo est le fils de Rémy Martin, ancienne gloire du Stade Français et 23 fois sélectionné avec le XV de France entre 2002 et 2006, connu pour sa hargne et sa fougue dans le jeu d’avants. Chez les Bonnard-Martin, le rugby est une histoire de famille, et Roméo compte bien tracer son propre chemin, comme l’ont fait avant lui des joueurs de lignée rugbystique comme Alexandre Roumat ou les frères Ntamack.
Un avenir à bâtir sous les couleurs toulousaines
Intégré au groupe Espoirs depuis deux saisons, Bonnard-Martin a bénéficié des entraînements avec l’équipe première depuis l’été dernier. Selon les propos d’Ugo Mola (source : conférence d’après-match du 1er novembre 2025), « Roméo travaille dur depuis des mois. C’est un joueur intelligent, très humble, qui progresse vite. On voulait lui donner cette opportunité, il a su la saisir ».
Son profil complète parfaitement la philosophie du Stade Toulousain : des joueurs mobiles, polyvalents, capables d’apporter dans le jeu courant et rigoureux dans les tâches obscures. À moyen terme, Bonnard-Martin pourrait devenir une alternative sérieuse derrière les poids lourds du poste que sont Cros, Roumat et Tolofua.
Alors que Toulouse est engagé sur plusieurs fronts — Top 14, Champions Cup, et Championnat Espoirs — cette montée en puissance de jeunes formés au club représente une richesse stratégique pour le staff en période de forte sollicitation internationale. Et si l’avenir de la troisième ligne toulousaine s’écrivait aussi avec le nom de Bonnard-Martin ? Si les premières impressions restent à confirmer, une chose est sûre : les supporters ne l’oublieront pas de sitôt.