Alors que le Stade Toulousain s’apprête à disputer une demi-finale de Top 14 décisive face à l’Aviron Bayonnais, l’heure est à la mobilisation générale. Depuis plusieurs semaines, c’est une véritable hécatombe qui frappe l’effectif rouge et noir. Parmi les blessés : Antoine Dupont, Peato Mauvaka, Ange Capuozzo ou encore Richie Arnold. Des absences de poids qui pourraient bouleverser l’équilibre de l’équipe. Et pourtant, dans l’adversité, certains leaders se lèvent. C’est le cas de Rodrigue Neti. Le pilier gauche toulousain a pris la parole dans Midi Olympique cette semaine avec des mots forts, nourris par l’amitié autant que la détermination.
Une infirmerie qui déborde, des ambitions intactes
Le Stade Toulousain n’a pas été épargné cette saison par les pépins physiques. À l’approche d’un moment clé – la demi-finale du Top 14 – plusieurs figures emblématiques du club sont clouées à l’infirmerie. Antoine Dupont, capitaine inspirant et métronome du jeu toulousain, est actuellement indisponible. Peato Mauvaka, autre pilier de l’équipe et âme du pack rouge et noir, souffre également d’une blessure importante. Richie Arnold, absent pour son « au revoir » au club, et Ange Capuozzo complètent une liste qui aurait de quoi déstabiliser n’importe quelle formation.
Malgré cela, le groupe toulousain reste concentré. Bien au contraire, ces absences semblent alimenter la soif de conquête. Rodrigue Neti, pilier expérimenté et cadre du vestiaire, résume à merveille l’état d’esprit collectif : « Tu as envie de te donner à fond pour eux. »
Rodrigue Neti, l’émotion comme moteur de performance
Dans son interview au Midi Olympique, Rodrigue Neti va plus loin. Il confesse une relation très personnelle avec Peato Mauvaka, son partenaire de chambre et compagnon de combat sur le terrain. « Je me sens un peu estropié sans lui », avoue-t-il. Cette proximité intime avec ses coéquipiers blessés transforme la fin de saison en véritable mission : ramener le Bouclier de Brennus pour eux. Derrière les mots se cache une dynamique collective puissante. Le Stade Toulousain, au-delà du rugby, devient une famille unie par les blessures, le dépassement de soi et la mémoire vivante de ceux qui marquent le club.
Ce levier émotionnel peut-il devenir une force ? À l’heure d’affronter une équipe de Bayonne toujours redoutable en phases finales, la réponse semble positive. Le discours de Neti incarne une forme de résilience et de combativité qui ont souvent précédé les plus grands exploits toulousains.
Des enjeux sportifs et humains majeurs
Sportivement, l’absence de Dupont et Mauvaka oblige Ugo Mola à réorganiser son dispositif. À la mêlée, c’est Paul Graou qui devrait prendre les rênes, tandis que Guillaume Cramont ou Mauvaka pourraient être suppléés par Mauvaka si retour express ou Mauvaka Bis… Reste que le système toulousain repose sur une profondeur d’effectif et une cohérence collective qui ont fait leurs preuves cette saison. L’appui émotionnel apporté par des leaders comme Neti pourrait jouer un rôle déterminant dans la fluidité du jeu et la cohésion du groupe.
En Top 14, les marges sont minces, et la finale espérée passe nécessairement par un effort complet à tous les niveaux. La motivation supplémentaire de « jouer pour les copains » n’est ni un slogan ni un supplément d’âme : c’est souvent la clé dans les moments les plus intenses.
Cette quête du Brennus prend donc une dimension humaine forte. Toulouse, géant du rugby européen, reste aussi un club de valeurs. Au-delà du palmarès, le lien entre les hommes fait sa force. Cette demi-finale, puis potentiellement la finale, pourraient se transformer en offrande pour tous ceux qui n’auront pas la chance de fouler la pelouse. Un hommage grandeur nature, incarné par Rodrigue Neti et ses partenaires.