Sorti prématurément lors du match des Lions Britanniques contre les Brumbies, Blair Kinghorn a provoqué une vague d’inquiétude chez les supporters du Stade Toulousain. Mais que faut-il vraiment en penser ? Analyse complète de la situation.
Un coup au genou pour Kinghorn : inquiétude mesurée
Fraîchement auréolé du titre de champion de France avec le Stade Toulousain, Blair Kinghorn a à peine eu le temps de fêter ça qu’il prenait déjà la direction de l’Australie. Sélectionné – contrairement à Jack Willis – pour la tournée estivale des Lions Britanniques et Irlandais, l’arrière écossais a été rapidement intégré dans le XV de départ par Andy Farrell. Titulaire contre les Warathas, il a de nouveau été aligné face aux Brumbies ce mercredi. C’est lors de cette rencontre qu’il a dû céder sa place prématurément, ressentant une douleur au genou après un choc.
Immédiatement, les supporters toulousains ont vu leur cœur battre un peu plus vite. L’Écosse sans Kinghorn, peut-être. Mais un Stade Toulousain sans Kinghorn pour la rentrée ? Impensable. Heureusement, les premières informations communiquées par le staff des Lions Britanniques et Irlandais semblent rassurantes. John Dalziel, membre de l’encadrement, a clarifié la situation en conférence de presse (source : conférence Lions du 10 juillet) : « Il a reçu un coup et a senti une raideur. À ce stade de la tournée, c’est une mesure de précaution. Nous avons des joueurs sur le banc, alors il a été retiré. »
De son côté, l’entraîneur Andy Farrell a également rassuré en soulignant que le joueur pouvait marcher normalement. Pas de lésions majeures en apparence donc. L’arrière va néanmoins passer des examens médicaux dès ce jeudi pour écarter tout risque plus sérieux.
Quel impact pour le Stade Toulousain ?
À court terme, la blessure semble bénigne. Mais à moyen terme, elle interroge sur la gestion de l’effectif toulousain en début de saison. Le Stade Toulousain, souvent privé de ses internationaux à l’automne, devra-t-il envisager un plan B pour la reprise si Kinghorn est indisponible, ne serait-ce que quelques semaines ?
Arrivé en cours de saison dernière, Blair Kinghorn s’est rapidement imposé comme un élément central du dispositif offensif d’Ugo Mola. Précieux par ses relances, son jeu au pied et sa vision tactique, il a su combler le vide laissé par Thomas Ramos lors des périodes internationales. Son association avec Antoine Dupont et Juan Cruz Mallía a transformé l’arrière-garde toulousaine en arme offensive redoutable sur les phases de transition.
En cas d’absence de Kinghorn, les solutions de secours ne manquent pas : Mallía peut glisser en 15 – comme il l’a déjà fait avec brio en Top 14 – tandis que le jeune Paul Costes continue son apprentissage au plus haut niveau. Mais personne n’a encore l’impact complet de l’Écossais, aussi précieux dans le jeu debout que sur les phases stratégiques.
Gestion du risque et calendrier chargé
Le timing de la blessure de Kinghorn rappelle surtout un enjeu majeur pour le club : la gestion du physique de ses internationaux. Entre la Coupe d’Europe, le Top 14 et désormais les tournées estivales puis les tests de novembre, le calendrier s’étire dangereusement. La polyvalence des joueurs comme Blair Kinghorn, capables d’évoluer à plusieurs postes, constitue un atout considérable… tant qu’ils restent en pleine possession de leurs moyens.
Les examens médicaux à venir permettront d’y voir plus clair. En attendant, la cellule de performance et de suivi médical du Stade Toulousain devra plancher sur une préparation alternative pour le joueur en cas d’indisponibilité prolongée. L’objectif ? Être à 100 % pour les premières joutes européennes cet automne, et ne pas revivre les pépins de l’an passé.
En somme, pas de panique, mais une alerte qui tombe au mauvais moment. Soutiens et vigilance sont de mise, en espérant que le retour sur les terrains du magicien écossais se fasse sans accroc.