Le choc approche. Vendredi soir à Lyon, le Stade Toulousain retrouvera l’Aviron Bayonnais en demi-finale du Top 14, avec en ligne de mire : une nouvelle opportunité de titre après une Champions Cup cruellement abandonnée. Et pour ce duel capital, Ugo Mola pourra compter sur trois renforts de poids, alors qu’un doute subsiste sur un jeune cadre en plein essor.
Des retours stratégiques : Kinghorn, Barassi et Merkler enfin disponibles
Blair Kinghorn, Pierre-Louis Barassi et Joel Merkler font leur grand retour dans le groupe toulousain à l’heure la plus cruciale de la saison. Trois noms qui résonnent comme autant d’atouts maîtres dans l’arsenal d’Ugo Mola.
Le polyvalent arrière écossais Blair Kinghorn (27 ans), éloigné des terrains depuis la mi-avril en raison d’une entorse au genou contractée lors de la réception de Castres, apporte à nouveau sa vision de jeu, sa qualité de relance et sa capacité à sécuriser les ballons hauts. Un retour précieux dans un secteur où son alternance au poste d’arrière ou au poste d’ouvreur est régulièrement exploitée par le staff toulousain.
Du côté des avants, Joel Merkler, pilier espagnol de 24 ans, revient également après avoir manqué les barrages. Sorti sur blessure face à l’USAP, il avait été préservé en raison d’un choc au bas du corps. Sa solidité en mêlée et son activité dans le jeu courant seront déterminantes face au pack physique bayonnais.
Autre retour notable, celui de Pierre-Louis Barassi. Le centre international français n’avait pas été aligné ces dernières semaines en raison d’une gêne aux ischio-jambiers. Sa capacité à casser la ligne et à assurer les soutiens rapides sera un atout majeur pour libérer les extérieurs.
En comptant ces trois retours, Toulouse renforce trois compartiments clés : la finition, la première ligne et le milieu de terrain. Une montée en puissance bienvenue dans la perspective d’un affrontement nerveux et disputé face à une équipe bayonnaise accrocheuse.
Castro-Ferreira incertain : un coup dur potentiel pour la 3e ligne
Si la balance penche du bon côté avec ces trois retours, une ombre vient assombrir les plans d’Ugo Mola : l’incertitude autour de Mathis Castro-Ferreira. Le jeune troisième-ligne (21 ans), impressionnant depuis le début de saison, s’est blessé contre Perpignan, victime d’un violent choc au visage entraînant la perte de plusieurs dents et potentiellement une commotion.
Des tests médicaux doivent être réalisés en fin de semaine pour déterminer s’il pourra tenir sa place. En cas de forfait, cela obligerait le staff à remodeler une troisième ligne déjà orpheline de plusieurs cadres (dont Elstadt, blessé longue durée). Des solutions comme Gazzotti ou Roumat pourraient être explorées pour préserver l’équilibre entre impact physique et mobilité.
Son absence se ferait sentir, notamment dans les phases de rucks offensifs où sa science du placement et son explosivité avaient permis à Toulouse de gagner de précieux mètres ces dernières semaines.
Une demi-finale aux multiples enjeux
Avec cette demi-finale, le Stade Toulousain joue bien plus qu’une place en finale. Après la défaite contre l’UBB en demi-finale de Champions Cup, les Rouge et Noir sont en quête de rachat. Réaliser un nouveau doublé serait exceptionnel, un exploit rare dans l’histoire du rugby professionnel.
Face à Bayonne, équipe surprenante et robuste, Toulouse devra dérouler son rugby de mouvement tout en maîtrisant les temps faibles. La présence de joueurs polyvalents comme Kinghorn et Barassi permettra de multiples permutations en cours de match et soulage la charnière.
Sur le plan stratégique, Ugo Mola pourrait utiliser cet effectif renforcé pour imposer un tempo élevé dès les premières minutes, forçant Bayonne à défendre sur la largeur à haute intensité. Reste à savoir si la blessure de Castro-Ferreira bouleversera ce plan.
Une chose est sûre : la montée en puissance de l’effectif toulousain arrive à point nommé.