Top 14 : Le Stade Toulousain domine le classement des JIFF, preuve d’une formation d’élite

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By Samuel Dion

Ils sont jeunes, ils sont formés à la maison, et surtout, ils performent ! Alors que la saison 2024-2025 du Top 14 vient de s’achever sur un troisième Bouclier de Brennus consécutif pour le Stade Toulousain, le club toulousain conserve un autre record impressionnant : celui du plus grand nombre de JIFF par feuille de match. Une performance qui confirme une stratégie de formation toujours aussi efficace, et qui positionne les Rouge et Noir comme un modèle à suivre dans l’écosystème du rugby français.

L’excellence made in Toulouse : record de JIFF encore battu

Avec une moyenne de 19,71 JIFF (Joueurs Issus des Filières de Formation) par match, le Stade Toulousain demeurait en 2025 l’équipe la plus « française » du Top 14. Une moyenne très au-dessus du seuil minimum fixé par la LNR (16 par match) et qui démontre à nouveau que le club mise sur la pérennité plus que sur la surenchère de recrutements à l’international.

Dans un tweet publié le 11 juillet 2025, le club confirmait cette donnée avec fierté : « Le Stade Toulousain est l’équipe ayant utilisé le plus de JIFF par feuille de match en Top 14 (19,71 en moyenne) 🔥 ». Source : Stade Toulousain (Twitter).

Ce chiffre n’est pas anodin. Il est le fruit d’un travail de longue haleine, porté conjointement par l’Association Stade Toulousain, le Centre de Formation et l’équipe professionnelle. À une époque où la compétition s’intensifie et où la tentation de recruter à l’étranger est grande, Toulouse fait le choix de miser sur ses jeunes, avec succès.

La formation, levier stratégique et facteur de stabilité

Le Stade Toulousain n’est pas champion que sur le terrain. Il l’est aussi dans sa manière de construire ses succès sur le long terme. En 6 saisons, le club a remporté 5 Boucliers de Brennus. Un bilan qui trouve sa source dans une gestion exemplaire des périodes de doublons grâce à des joueurs formés au club capables de répondre présents lorsque les internationaux partent en sélection.

Ugo Mola et son staff peuvent désormais compter sur une nouvelle génération talentueuse. Des noms comme Théo Lacombre, Mathis Bertrand, Mathieu Daroque ou Alex Gourgues ont émergé au fil de la saison 2024-2025, apportant fraîcheur, intensité et solutions tactiques. Ces jeunes éléments devraient logiquement avoir davantage leur mot à dire dès la reprise de la saison 2025-2026.

Par ailleurs, cette stratégie permet aussi une meilleure maîtrise de la masse salariale et renforce l’identité du club. Le Stade conserve une ADN très locale, portée par une base solide de joueurs formés au sud de la Garonne, ce qui renforce l’adhésion populaire autour du projet sportif.

Quel impact sur les compétitions 2025-2026 ?

Cette politique de formation n’est pas qu’un gage de continuité. Elle est devenue, au fil des années, une arme stratégique en Top 14 comme en Champions Cup. En période de Coupe du Monde ou de Tournoi des VI Nations, Toulouse parvient à rester compétitif grâce à la profondeur de son effectif et à l’éclosion rapide de ses pépites issues de l’école toulousaine.

Alors que le club ambitionne une nouvelle fois le doublé (Top 14 + Champions Cup) cette saison, cette maîtrise du vivier JIFF pourrait bien faire la différence au printemps prochain, lorsque la longueur des bancs et la fraîcheur des organismes feront basculer les grandes rencontres.

Dans une ère où les clubs doivent jongler entre attractivité internationale et impératifs réglementaires français, le Stade Toulousain trace sa voie, fièrement, en gardant un œil sur le futur et un autre sur ses racines. Et vu les résultats, difficile de leur donner tort.

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