Le Stade Toulousain continue de voir sa génération dorée d’Espoirs s’exporter. Dernier en date à quitter la Ville rose : Paul Dauguet, prometteur pilier droit, qui s’engage pour quatre saisons avec le Stade Aurillacois. Un départ stratégique, à la fois pour le joueur et pour les deux clubs, qui illustre le fonctionnement vertueux de l’école toulousaine, régulièrement mise à contribution par les écuries de Pro D2 en quête de renforts.
Paul Dauguet, un espoir forgé à Toulouse
Formé initialement au SC Albi, puis passé par la formation du Montpellier Hérault Rugby, Paul Dauguet avait intégré le Centre de Formation du Stade Toulousain il y a deux ans. Sous les couleurs rouge et noire, il s’est rapidement imposé comme un élément solide de la mêlée toulousaine espoirs. Sacré Champion de France espoirs 2024, le pilier de 22 ans (1m83 pour 120 kg) a grandement contribué à la domination de Toulouse chez les jeunes, affichant une puissance en mêlée et une densité physique qui ont tapé dans l’œil de nombreux recruteurs.
Son arrivée à Aurillac a été confirmée officiellement par le club cantalien le 13 juin 2025 via Twitter : « Le Stade Aurillacois est fier d’annoncer la signature de Paul Dauguet en provenance du Stade Toulousain. Le pilier droit, champion de France espoir 2024, s’engage avec les Rouge & Bleu pour 4 saisons ».
Un transfert gagnant-gagnant
Ce départ, s’il peut sembler précoce pour un joueur qui n’a pas encore goûté aux joutes du Top 14, est en réalité une opération mûrement réfléchie. Côté Toulousain, le poste de pilier droit est très concurrentiel, avec des talents déjà bien en place comme Dorian Aldegheri, Joel Merkler ou encore les jeunes pousses Léonard Pierre et Jules Ecochard. Pour Dauguet, l’entonnoir s’annonçait serré. Partir en Pro D2 constitue donc une opportunité en or pour emmagasiner de l’expérience en match professionnel avec un statut de joueur cadre.
Pour Aurillac, cette signature s’inscrit dans une politique de stabilisation visant clairement à éviter une nouvelle course au maintien. Après une saison compliquée bouclée en barrage face à Chambéry, le club cantalien entend s’installer durablement dans le paysage de la Pro D2. En misant sur un joueur sorti d’une structure formatrice comme celle du Stade Toulousain, Aurillac renforce l’un de ses secteurs les plus stratégiques : la mêlée fermée.
Quel impact pour le Stade Toulousain ?
À court terme, ce départ ne bouleverse pas l’équilibre de l’effectif toulousain au poste de pilier droit. Mais d’un point de vue structurel, il illustre parfaitement la stratégie de développement du club : former pour grandir, y compris à l’extérieur. En libérant ses jeunes à haut potentiel pour leur permettre d’évoluer ailleurs, le Stade Toulousain favorise leur développement sans congestionner son effectif professionnel. Et qui sait ? Certains reviennent parfois, aguerris, pour renforcer le groupe pro ultérieurement.
Du côté des supporters toulousains, cette nouvelle suscite toujours un peu d’émotion : voir partir un élément formé au club, c’est tourner une page. Mais dans une maison comme Toulouse, où la qualité des jeune est régulièrement saluée, c’est aussi une satisfaction : celle de voir ses joueurs formés assurés d’un avenir dans le rugby professionnel, même en dehors de la Ville rose.
Aurillac mise sur la continuité
En s’offrant les services de Paul Dauguet pour quatre saisons, le Stade Aurillacois fait un choix sur le long terme. Cela permet à l’encadrement de construire un pack solide avec des éléments stables et jeunes. Une belle preuve de confiance pour un joueur qui n’a pas encore connu les terrains professionnels, mais dont le profil semble parfaitement adapté aux exigences de la Pro D2. Aux côtés d’anciens comme Clément Maynadier ou Yoann Cottin, Dauguet aura un environnement propice à la progression.
Le rendez-vous est donc pris : Paul Dauguet débutera officiellement son aventure en rouge et bleu dès cet été et pourrait faire ses premiers pas sous ses nouvelles couleurs dès les phases de préparation estivale. Un challenge passionnant, qui confirme une fois encore la valeur ajoutée des jeunes issus du Stade Toulousain sur l’échiquier hexagonal.