Le Stade Toulousain aborde la phase décisive du Top 14 avec des ambitions claires : retrouver le Stade de France et soulever un nouveau bouclier de Brennus. Et à l’approche de la demi-finale contre le vainqueur du barrage entre Bayonne et Clermont, les rouge et noir pourraient enregistrer deux renforts majeurs : Blair Kinghorn et Mathis Castro-Ferreira.
Un stage catalan au moment stratégique
Après une fin de saison régulière marquée par quelques irrégularités, le staff toulousain a misé sur la décompression pour mieux rebondir. Direction la Catalogne, où les hommes d’Ugo Mola ont entamé un stage de préparation loin de la pression toulousaine. Une stratégie connue, souvent fructueuse, permettant de resserrer le groupe et d’améliorer la préparation physique et mentale.
Ce rendez-vous méditerranéen a été aussi l’occasion de vérifier l’état de santé de deux éléments importants de l’effectif : Blair Kinghorn et Mathis Castro-Ferreira. Selon les informations de Rugbyrama, ils ont tous deux pris part au stage, ce qui indique une nette progression dans leur rétablissement respectif.
Blair Kinghorn : une menace offensive retrouvée
Le retour annoncé de Blair Kinghorn est une excellente nouvelle pour les supporters toulousains. L’arrière écossais, arrivé en cours de saison, a très vite trouvé ses marques dans le schéma de jeu dynamique voulu par Mola. Malheureusement, sa blessure au genou contractée face à Castres, juste avant la demi-finale de Champions Cup perdue face à l’UBB, avait stoppé net sa montée en puissance.
Diagnostiqué avec une entorse du ligament latéral interne, Kinghorn semble rétabli au bon moment. Sa participation au stage est un excellent indicateur de forme, et il pourrait être titularisé pour la demi-finale. Avec sa vista, son jeu au pied et sa capacité à casser les lignes, il représente un danger permanent pour les défenses adverses. Son retour pourrait rééquilibrer le triangle arrière, déjà performant mais parfois en manque de relai dans la relance.
Castro-Ferreira : une option précieuse en troisième-ligne
Autre possible retour : celui de Mathis Castro-Ferreira. Plus discret médiatiquement mais essentiel dans la rotation toulousaine, le jeune troisième-ligne avait été touché aux dents lors du dernier match contre l’USAP. Là encore, le fait qu’il ait participé activement au stage en Espagne est un signe fort envoyé par le staff médical.
Même s’il ne débute pas la rencontre, son apport peut être décisif en sortie de banc, surtout face à un adversaire réputé rugueux comme Bayonne ou un pack aussi dense que celui de Clermont. Avec une activité défensive intense, une capacité à gratter les ballons et une mobilité rare pour son poste, Castro-Ferreira incarne cette nouvelle génération toulousaine capable de hausser le rythme en fin de match.
Quel impact sur la stratégie de Mola ?
Cette double bonne nouvelle offre plus de flexibilité à Ugo Mola, qui pourra composer une feuille de match avec davantage d’options qualitatives. Le retour de Kinghorn pourrait permettre de replacer Ramos à l’ouverture ou d’envisager un banc à six avants, en modulant l’impact selon l’évolution du match. Quant à Castro-Ferreira, il pourrait parfaitement intégrer une ligne de flanker énergique avec Cros ou Roumat, permettant d’approcher la rencontre physiquement sans complexer.
Dans une demi-finale forcément tendue, où chaque détail compte, ces deux retours pourraient faire pencher la balance en faveur du Stade Toulousain. Ugo Mola, qui aime s’appuyer sur sa profondeur d’effectif et la polyvalence de ses joueurs, pourrait avoir entre les mains deux leviers déterminants pour briser les dernières barrières avant Paris.
À huit jours d’un match couperet, tous les feux sont au vert. Reste désormais à transformer cette remontée en pleine possession de moyens en statut de favori assumé. Le chemin vers le Stade de France passe aussi par ces retours bienvenus.