Le Stade Toulousain se rend à Perpignan ce week-end pour sa dernière sortie de la phase régulière de Top 14. Déjà assurés de terminer en tête du classement, les hommes d’Ugo Mola abordent ce déplacement sans pression comptable mais avec de vrais enjeux collectifs et individuels. Plusieurs décisions de staff pourraient impacter les choix à venir pour les phases finales, entre absences confirmées et potentiels au revoirs.
Barassi encore absent, une charnière redessinée
La fin de saison s’annonce frustrante pour Pierre-Louis Barassi. Déjà forfait le week-end dernier lors de la réception de Lyon (victoire 31-19), le centre international ne devrait pas figurer sur la feuille de match à Aimé-Giral. Toujours diminué par une gêne persistante à la cuisse, l’ancien lyonnais ne sera pas rétabli à temps pour affronter une USAP dans l’urgence du maintien. Une information confirmée dans les groupes d’entraînement relayés par Rugbyrama.
Son absence, tout comme celle de Paul Costes, oblige le staff toulousain à reconduire une paire de centres inédite mais séduisante : Pita Ahki et Santiago Chocobares. Les deux hommes, déjà associés à plusieurs reprises cette saison en Champions Cup, apportent créativité et densité défensive. Une opportunité aussi pour Chocobares de marquer des points en vue des phases finales, où chaque détail comptera dans les choix d’Ugo Mola.
Dernière sortie en rouge et noir pour Richie Arnold ?
Au-delà des absences, c’est un visage familier du pack toulousain qui pourrait faire ses adieux au club. Richie Arnold, absent depuis plusieurs semaines en raison d’une blessure au mollet, est pressenti pour effectuer son retour dans le groupe pour ce match à Perpignan. Une présence loin d’être anodine : sauf surprise, ce pourrait être son dernier match sous les couleurs du Stade Toulousain.
Le deuxième-ligne australien quitte Toulouse à la fin de la saison, et avec la montée en puissance d’Emmanuel Meafou, Thibaud Flament, Joshua Brennan et Clément Vergé, ses chances d’être aligné lors des phases finales sont minces. Sauf blessure ou hécatombe, le colosse de 2,08m ne semble plus apparaître comme une option prioritaire dans la hiérarchie établie par le staff. Victorieux de la Champions Cup 2021 et sacré champion de France à deux reprises, Arnold pourrait faire ses adieux dans un contexte particulier, face à un adversaire en survie et devant un stade Aimé-Giral en fusion.
Un déplacement sans enjeu apparent, mais déterminant
Si Toulouse est assuré de jouer une demi-finale directe à Bordeaux, le déplacement à Perpignan est loin d’être anecdotique. D’une part, il s’agit de rester sur une bonne dynamique après la série de victoires enclenchée depuis le printemps. D’autre part, des joueurs en quête de temps de jeu ou de rédemption ont une carte à jouer. Avec un effectif XXL, les choix de Mola s’annoncent cornéliens pour le dernier carré du Top 14, et chaque performance pèse dans la balance.
Aussi, l’USAP vendra chèrement sa peau : les Catalans, auteurs d’une belle remontée ces dernières semaines, doivent impérativement prendre des points pour éviter le barrage. Une façon pour les Toulousains de préparer mentalement le combat physique et la pression qui les attend en phase finale.
Conclusion : entre gestion et transmission
Perpignan-Toulouse, au-delà des enjeux purement sportifs, sera un match de transition. Entre la gestion des cadres, comme Barassi, encore incertain pour les demi-finales, et les possibles adieux à une figure du vestiaire comme Richie Arnold, le Stade Toulousain poursuivra sa préparation vers ses deux objectifs restants : un 22e Bouclier de Brennus, après la cinquième étoile européenne, et l’affirmation d’une nouvelle génération déjà bien en place.