Pierre-Louis Barassi : immersion réussie au Stade Toulousain après une adaptation exigeante

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By Samuel Dion

Depuis son arrivée au Stade Toulousain en 2022, Pierre-Louis Barassi a connu un chemin semé d’embûches. Aujourd’hui, le centre international français est l’un des joueurs les plus en forme du groupe d’Ugo Mola.

Une arrivée semée d’embûches : l’apprentissage du « système toulousain »

En signant au Stade Toulousain à l’été 2022 après plusieurs belles saisons au LOU, Pierre-Louis Barassi n’arrivait pas en terrain conquis. Loin de là. Le centre de 25 ans, auréolé d’un statut d’espoir du rugby français, avait pour ambition de franchir un cap dans sa carrière. Mais très vite, il a pris la mesure de la singularité et de l’exigence du modèle toulousain.

Dans un entretien accordé récemment à RMC Sport, il revient sans détour sur ses débuts : « En fait, le Stade Toulousain, c’est très dur de rentrer dans ce club. C’est très, très dur. Parce qu’il y a une culture de dingue, vraiment ancrée. Ce sont les individus qui doivent vraiment s’adapter au système ». Un aveu fort, qui place en lumière l’identité profondément enracinée du club haut-garonnais.

Cette culture si particulière, mêlant rugby total, jeu en mouvement et exigence absolue, peut être déroutante pour ceux qui arrivent de clubs au fonctionnement plus classique. Barassi l’admet lui-même : le processus d’adaptation fut long, ponctué par des blessures et des périodes d’absence lors des phases finales. Mais avec du recul, ce défi s’est mué en point d’appui pour progresser.

Performance et méritocratie : la recette toulousaine

L’un des aspects les plus marquants à Toulouse, selon Barassi, reste la concurrence féroce au sein de l’effectif. Le joueur souligne : « Ce qui est très, très dur au Stade Toulousain, c’est qu’il y a beaucoup de concurrence. Il y a une grosse émulation, et il n’y a pas de cadeau ». Dans le vestiaire rouge et noir, aucune titularisation n’est acquise : chaque semaine, ce sont les performances sur le terrain qui dictent la hiérarchie.

Cette philosophie du mérite a été bénéfique pour Barassi, qui a su se réinventer. Entre travail technique et mental, il a progressivement gagné en confiance, jusqu’à s’imposer comme un cadre régulier dans le turnover de Mola. Sa polyvalence au centre, sa qualité de passe et sa lecture du jeu en font aujourd’hui une pièce précieuse dans le puzzle stratégique du club.

Et les résultats parlent pour lui : enchaînant les titularisations dès le début de saison 2023-2024, il retrouve désormais une place privilégiée dans la rotation derrière des figures comme Pita Ahki ou Dimitri Delibes. Mieux encore : ses performances l’ont propulsé dans la rotation du XV de France, où il a goûté au Tournoi des 6 Nations 2024.

Quel impact pour le Stade Toulousain en Top 14 et Champions Cup ?

Le retour en forme de Barassi tombe à point nommé pour un Stade Toulousain encore engagé sur deux fronts : le Top 14 et la Champions Cup. Offrant une profondeur indispensable au centre de l’attaque, il permet à Mola de gérer son effectif dans la longueur, tout en maintenant un haut niveau de compétition interne.

Dans un système où les lignes arrière sont permutables, adaptables et résolument mobiles, Barassi devient un véritable joker de luxe. Sa capacité à jouer dans différents schémas ouvre des options tactiques précieuses face aux géants européens comme le Leinster ou les Saracens.

Barassi incarne ainsi le modèle de résilience et d’adaptation que le Stade Toulousain cultive depuis des années : intégrer un collectif exigeant sans perdre son identité de joueur. Il est la preuve qu’au-delà du talent, c’est la capacité d’évolution qui détermine la réussite chez les Rouge et Noir.

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