Dimanche dernier, l’Union Bordeaux-Bègles a remporté une victoire capitale face au Stade Toulousain (32-24). Pourtant, malgré l’euphorie d’un premier acte maîtrisé, les Bordelais ont failli se faire surprendre par un Toulouse remanié, mais courageux. Un scénario qui laisse un goût amer aux Girondins et interroge sur leur capacité à tenir un match sous pression.
Une première mi-temps parfaite, puis un effondrement
À la mi-temps, l’UBB semblait se diriger vers une victoire éclatante. Avec 29 points d’avance, les joueurs de Yannick Bru ont étouffé Toulouse grâce à une circulation de balle fluide et une défense agressive. Maxime Lucu et Matthieu Jalibert ont dicté le jeu, profitant des nombreuses absences côté rouge et noir.
Mais dès le retour des vestiaires, les Bordelais ont totalement perdu pied. Moins précis, plus fébriles sous la pression toulousaine, ils ont concédé des essais évitables. Le Stade Toulousain, pourtant amputé de ses cadres retenus en équipe de France, a su inverser la tendance et inquiéter son adversaire jusqu’à la fin.
Un manque de maîtrise à corriger pour les phases finales
Après la rencontre, Jefferson Poirot n’a pas caché sa frustration au micro de Sud-Ouest : « On a beaucoup subi en défense après la pause, on a pris des vagues et on s’est fait peur. On a envie de grandir, de passer des caps, mais on voit qu’on a beaucoup de travail ».
Ce relâchement en seconde période met en lumière une fragilité préoccupante pour une équipe en quête de régularité. Si l’UBB veut rivaliser avec des formations comme le Stade Toulousain en fin de saison, il faudra impérativement apprendre à gérer l’intensité pendant 80 minutes.
Le succès est là, mais l’alerte aussi. Cette victoire face à un Toulouse privé de ses stars ne doit pas masquer les difficultés bordelaises. Car en phase finale, face à une équipe toulousaine au complet et en mission pour un nouveau Brennus, un tel relâchement pourrait être fatal.