Stade Toulousain : l’impact déterminant de Blair Kinghorn depuis son arrivée

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By Samuel Dion

Blair Kinghorn a franchi un cap depuis son arrivée au Stade Toulousain. L’international écossais, souvent jugé talentueux mais inconstant par le passé, semble avoir trouvé un environnement idéal pour exprimer pleinement son potentiel. Son évolution ne passe pas inaperçue, notamment aux yeux de ses compatriotes, à commencer par l’ancien international John Beattie.

Un talent déjà confirmé, mais en quête de constance

Arrivé dans la Ville Rose pour compenser le départ de Melvyn Jaminet, Blair Kinghorn devait rapidement s’adapter au système toulousain. Grâce à son profil atypique – un arrière de grande taille, rapide, efficace dans les airs et capable d’évoluer à l’ouverture – il s’est imposé comme un élément précieux pour Ugo Mola. Entouré d’un effectif ultra-compétitif, où il doit partager le temps de jeu avec Thomas Ramos, Juan Cruz Mallia et Ange Capuozzo, l’Écossais a su exploiter toutes les opportunités qui se sont présentées.

Sa progression est marquante. Longtemps perçu comme un joueur à potentiel, mais limité par des lacunes en termes d’expérience et de prise de décision, Kinghorn a gagné en régularité et en assurance. Toulouse lui a apporté ce que peu de clubs peuvent offrir : une confrontation permanente face aux meilleurs. Chaque semaine, il doit faire face à une concurrence féroce et aux attentes élevées du club le plus titré du rugby français.

John Beattie conquis par sa transformation

Interrogé par Rugbyrama, John Beattie, figure du rugby écossais, n’a pas tari d’éloges sur l’évolution de Kinghorn. L’ancien troisième ligne met en avant ses qualités physiques hors normes et sa polyvalence impressionnante :

« C’est un mec en or. En France, vous avez appris à le connaître depuis qu’il joue à Toulouse. Il a tant de qualités. Ses capacités physiques sont hors normes : c’est un trois-quarts avec une taille de troisième ligne. Il est très rapide, très bon ballon en main, il a une bonne vision du jeu, une bonne lecture, au point qu’il peut jouer 10 et il est aussi spécialiste des ballons hauts. On l’a encore vu récupérer deux, trois chandelles contre les Gallois. Il y a aussi son jeu au pied qui est très bon. […] Depuis qu’il est en France et qu’il évolue dans une équipe exceptionnelle chaque semaine, il a prouvé qu’il avait le niveau des meilleurs. Sa progression est évidente depuis deux ans, comme on a pu le constater avec l’Écosse. »

Ces mots soulignent à quel point Kinghorn a gagné en maturité et en confiance. Son passage en Top 14 lui a permis d’affiner son jeu, d’ajuster ses décisions sous pression et de devenir un joueur clé au sein d’une équipe où chaque détail compte. L’absence de Stuart Hogg en sélection lui a également permis de s’imposer comme un titulaire indiscutable avec le XV du Chardon.

Un atout majeur pour la fin de saison

Alors que le Stade Toulousain aborde la dernière ligne droite de la saison, Blair Kinghorn représente une véritable arme supplémentaire. Son aisance sur les ballons hauts, sa polyvalence et sa capacité à prendre des initiatives seront précieuses, notamment en Champions Cup. Face aux meilleures défenses d’Europe, un joueur capable de débloquer des situations par sa taille et son jeu dans les airs constitue un avantage non-négligeable.

À Toulouse, Kinghorn a trouvé un environnement qui pousse ses joueurs à dépasser leurs limites. À 27 ans, il vit sans doute l’un des tournants de sa carrière. Et au vu de ses prestations, tout laisse à penser que son aventure toulousaine ne fait que commencer.

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