La confrontation entre le Stade Toulousain et le Stade Français, samedi 1er novembre 2025, fut riche en rebondissements. Mais au-delà de la victoire décrochée par les Rouge et Noir (22-10), c’est la sortie prématurée d’Ange Capuozzo qui a provoqué quelques sueurs froides chez les supporters. Remplacé à l’heure de jeu après un choc, l’international italien s’est voulu rassurant. Retour sur une soirée haletante, entre éclair de génie et bobologie maîtrisée.
Capuozzo marque et inquiète : retour sur une séquence capital
À la 55e minute, alors que les Toulousains peinent encore à concrétiser leur domination territoriale, Ange Capuozzo surgit sur son aile. Après une combinaison rapide, l’arrière repositionné ailier transperce la défense parisienne pour inscrire un essai salvateur. Un geste de grande classe qui libère Ernest-Wallon et débloque enfin le score en faveur des hommes d’Ugo Mola.
Mais la joie du public tourne rapidement à l’inquiétude. Quelques instants plus tard, Capuozzo s’effondre avec des signes clairs d’inconfort musculaire à la cuisse et est contraint de laisser sa place. Immédiatement, les interrogations fusent : blessure musculaire ? Impact plus grave ?
Une simple béquille selon Capuozzo, pas d’absence prévue
Présent en conférence de presse d’après-match, le joueur d’origine italienne a rapidement tenu à minimiser l’ampleur du souci. « Ce n’est rien de très grave. J’ai juste pris une béquille en début de match qui me handicapait un petit peu, mais vraiment rien de très grave », a clarifié Capuozzo devant les médias (source : Quinze Mondial).
Une bonne nouvelle pour le staff et les fans, d’autant plus que le calendrier s’annonce chargé pour le Stade Toulousain. Avec les phases finales de Top 14 en ligne de mire et une campagne de Champions Cup en pleine construction, la présence de Capuozzo est cruciale. En forme, l’ancien joueur de Grenoble apporte une alternance précieuse sur les ailes, en complément d’une ligne de trois-quarts déjà royale.
Un joueur central dans le système de Mola
Depuis le début de cette saison 2025-2026, Capuozzo enchaîne les prestations de haut niveau. Sa capacité à casser les lignes, sa vitesse fulgurante et sa lecture du jeu en font une véritable arme dans le dispositif ultra-mobile prôné par Ugo Mola. Sur les phases de relance comme en défense transversale, l’Italien s’est imposé comme un rouage clé du plan toulousain.
Et ce n’est pas un hasard si son essai a fait basculer la rencontre. Longtemps stériles malgré une domination en première période (66 % de possession et 10 incursions dans les 22m adverses), les Toulousains ont trouvé en lui le facteur X. « Il fallait simplement être plus réalistes, continuer sur notre lancée. C’était le maître-mot », a confié Capuozzo au sujet de la mi-temps toulousaine, soulignant aussi le très bon ajustement tactique proposé par le staff.
L’impact sur la suite de la saison
La gestion de l’effectif va être capitale dans les semaines à venir. Si la blessure de Capuozzo n’est que passagère, elle rappelle l’intensité des chocs et l’exposition permanente des cadres. Dans un championnat aussi dense que le Top 14, chaque absence compte. Fort heureusement, le Stade Toulousain peut compter sur un banc de qualité : Arthur Retière, Matthis Lebel ou encore Juan Cruz Mallía offrent des alternatives crédibles sur les ailes, même si le profil de Capuozzo reste unique.
À court terme, Toulouse prépare déjà son duel contre l’UBB, concurrent direct au podium. Capuozzo devrait être ménagé en début de semaine, mais rien n’indique une absence prolongée. Une excellente nouvelle au vu des échéances européennes à venir, où Toulouse visera haut.
Capuozzo va bien, le Stade Toulousain aussi : c’est le double message porteur d’optimisme envoyé samedi soir depuis Ernest-Wallon.