Le marché des transferts s’agite déjà en coulisses, et un nom commence à faire vibrer les rumeurs du Top 14 : Emilien Gailleton. Le centre international français, dont le contrat avec la Section Paloise expire à la fin de la saison 2024-2025, attire les convoitises des plus grosses écuries hexagonales. Le Stade Toulousain, le Stade Rochelais et le Rugby Club Toulonnais sont engagés dans une lutte féroce pour s’attacher les services de celui que beaucoup considèrent comme l’un des talents les plus prometteurs au centre.
Un profil stratégique pour le Stade Toulousain
Avec 21 ans à peine, Emilien Gailleton incarne l’avenir du rugby français. International à XV, capitaine des Bleuets lors du Tournoi U20, il s’est imposé en deux saisons comme un roc au centre de la Section Paloise. Sa vitesse, sa qualité d’appuis et sa lecture du jeu font de lui un joueur complet. Les clubs qui le ciblent ne s’y trompent pas : son profil athlétique et sa rigueur défensive correspondent parfaitement aux standards du très haut niveau.
Pour le Stade Toulousain, déjà bien fourni au poste de centre avec des joueurs comme Pierre-Louis Barassi, Santiago Chocobares et Paul Costes, l’arrivée potentielle de Gailleton répond à une double logique. Tout d’abord, celle de l’anticipation : Pita Ahki approche de la fin de son aventure à Toulouse (fin de contrat en 2025) et pourrait libérer une place précieuse. Ensuite, celle de la renouvellement stratégique : avec un Top 14 toujours plus exigeant et une Champions Cup chaque saison plus relevée, disposer d’options crédibles au centre est un atout central dans la rotation d’Ugo Mola.
En termes d’identité de jeu, intégrer Gailleton serait aussi très cohérent : il combine puissance physique, finesse technique et esprit collectif, trois piliers du système offensif toulousain. Rappelons que Toulouse s’efforce également de construire un groupe à forte ossature française pour faciliter la gestion des doublons internationaux.
La Rochelle et Toulon, des concurrents crédibles et ambitieux
Mais la route vers Gailleton ne sera pas sans embûches. Selon Rugbyrama, le centre souhaite trancher son avenir avant la fin septembre 2025, afin d’aborder sereinement le reste de la saison. Cela signifie que les clubs intéressés ont quelques semaines à peine pour convaincre le joueur et son entourage.
À La Rochelle, le recrutement de Gailleton pourrait faire suite à une réorganisation de la ligne arrière, suite aux potentielles fins de contrats de certains cadres. Le schéma de jeu rochelais, très structuré autour de la puissance et de la rigueur défensive, conviendrait parfaitement aux qualités naturelles du joueur, avec en prime une place de titulaire quasi-assurée au poste de numéro 13.
À Toulon, le profil offensif plus direct de Gailleton pourrait s’intégrer dans le style énergétique que cherche à instaurer le staff varois. Aligné avec des joueurs dynamiques comme Duncan Paia’aua ou Waisea Nayacalevu, il aurait aussi une voie royale vers le poste de titulaire. De plus, la stratégie récente du club axée sur les talents français en devenir colle à la trajectoire du Palois.
Des enjeux au-delà du terrain
La signature de Gailleton ne sera pas seulement une victoire sportive. Elle représentera aussi un atout précieux en matière de communication et d’image pour le club qui l’enrôlera. Recruter un jeune international français, à l’aube de ce qui pourrait devenir une carrière majeure en Bleu, c’est affirmer son ambition à long terme. Pour Toulouse comme pour ses rivaux, ce type de transfert s’inscrit dans une logique d’anticipation post-Coupe du monde 2023, où l’émergence d’une nouvelle génération française est scrutée de près.
Alors que les négociations avancent et que les clubs affûtent leurs arguments, une chose est sûre : le dossier Emilien Gailleton sera l’un des feuilletons chauds de cette intersaison. Et si Mola et son staff réussissent à l’attirer à Ernest-Wallon, le Stade Toulousain pourrait bien réaliser l’un des plus beaux coups du marché 2025.