C’est désormais une tradition bien ancrée : à chaque saison son choc délocalisé entre l’Union Bordeaux-Bègles et le Stade Toulousain. Et pour l’exercice 2025/2026 du Top 14, la donne ne change pas. L’UBB a officialisé la tenue de deux rencontres au Matmut Atlantique, avec en tête d’affiche les retrouvailles musclées avec le Stade Toulousain, programmées pour le week-end du 21 ou 22 mars 2026.
Une montée en puissance stratégique de l’UBB
Depuis la fin des années 2010, l’Union Bordeaux-Bègles a opéré un virage spectaculaire dans le paysage rugbystique français. Portée par une stratégie de développement ambitieuse et un recrutement ciblé, l’équipe présidée par Laurent Marti s’impose aujourd’hui comme l’une des places fortes du Top 14. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : des guichets toujours fermés à Chaban-Delmas, une affluence record et désormais une habitude bien installée de jouer des affiches majeures au Matmut Atlantique.
Cette stratégie vise à capitaliser sur la ferveur croissante des supporters girondins et maximiser les entrées au stade, dans une enceinte capable d’accueillir plus de 42 000 spectateurs. En parallèle, cela permet au club de renforcer son image auprès des diffuseurs et partenaires, dans un championnat de plus en plus médiatisé. Ainsi, en délocalisant les chocs contre Toulouse et Bayonne en 2025/2026, l’UBB poursuit avec constance une politique de rayonnement régional et national.
Toulouse-UBB : un duel devenu classique du Top 14
À mesure que les saisons passent, le duel entre Stade Toulousain et UBB est devenu un rendez-vous incontournable du rugby français. Et ce choc au Matmut Atlantique, prévu une semaine après la fin du Tournoi des Six Nations (les 21 ou 22 mars 2026), revêt une importance particulière. L’historique récent penche clairement en faveur des Bordelais dans cette configuration : sur les deux dernières saisons, les hommes de Yannick Bru ont dominé leurs homologues toulousains à domicile dans cette enceinte.
Plus marquant encore, c’est dans ce même stade que l’UBB avait éliminé le Stade Toulousain en demi-finale de Champions Cup en avril 2024, dans un match qui avait marqué les esprits par son intensité et sa dramaturgie. Une revanche psychologique pour les Rouge et Bleu est donc dans toutes les têtes.
Du côté du Stade Toulousain, cette affiche s’inscrira dans un calendrier chargé : entre le retour des internationaux, potentiellement fatigués par le Tournoi, et une course au Top 6 toujours aussi féroce, la gestion de cette rencontre s’annonce cruciale. Ugo Mola et son staff devront jongler entre rotation d’effectif et stratégie ciblée pour éviter un faux pas face à un concurrent direct aux ambitions affirmées.
Un nouvel impact sur la lutte pour les phases finales
Ce déplacement au Matmut Atlantique va peser dans la balance de la fin de saison. Si l’enjeu sportif est majeur — l’UBB et le Stade Toulousain visant tous deux les deux premières places du classement —, c’est aussi un test de caractère pour les Toulousains. L’environnement surchauffé d’un stade à guichets fermés, largement acquis à la cause des Bordelais, promet un défi mental intense.
D’autant que ce déplacement s’intercale dans une période charnière pour les clubs en lice sur plusieurs fronts (Top 14 et Champions Cup). Toulouse, régulièrement engagé dans un sprint final chargé, devra donc afficher une maturité tactique et physique, surtout si les absents de mars sont encore en phase de récupération post-Tournoi.
Pour les supporters, cette rencontre s’annonce comme l’un des temps forts de la saison, à ne (surtout) pas manquer. Avec d’un côté une UBB qui rêve de confirmer son statut de puissance montante du rugby hexagonal, et de l’autre un Stade Toulousain en quête de revanche et désireux de réimposer sa domination, tous les ingrédients sont réunis pour un match au sommet.
Et Bayonne dans tout ça ?
La deuxième rencontre délocalisée concernera la réception de l’Aviron Bayonnais, prévue les 25 ou 26 octobre 2025. Un autre choc régional qui promet des tribunes animées et du combat sur le terrain. Toutefois, ce sera bien le duel avec Toulouse qui cristallisera toute l’attention médiatique et sportive.
En 2025/2026, le Matmut Atlantique ne sera pas qu’un simple décor. Il deviendra une arène symbole de rivalité, de passion, et surtout de très haut niveau. Et pour le Stade Toulousain, il faudra cette fois répondre présent dans un environnement hostile mais électrique — à la hauteur des ambitions du club.