Stade Toulousain : la puissance physique insoupçonnée de Chocobares et Graou impressionne Mallia

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By Samuel Dion

Quand on pense aux lignes arrière d’une équipe de rugby, on imagine d’abord la vitesse, l’évitement, la vista. Pourtant, au Stade Toulousain, certains trois-quarts redéfinissent les standards. Juan Cruz Mallia, lui-même joueur ultra polyvalent et cadre du groupe toulousain, a récemment livré un témoignage savoureux sur deux de ses coéquipiers qui sortent du lot, non pas uniquement par leur flair offensif… mais par leur puissance physique digne d’un pack avant !

Chocobares-Graou : deux trois-quarts au physique hors normes

Dans l’émission 100% Rouge et Noir diffusée sur France Bleu Occitanie, Juan Cruz Mallia n’a pas tari d’éloges sur Santiago Chocobares et Paul Graou. Les deux hommes, évoluant respectivement au centre et à la mêlée, impressionnent tant par leur engagement que par leur présence… en salle de musculation !

« Ils sont fous pour moi à tous les niveaux. Ce sont de gros bosseurs. Si tu ne les trouves pas, va à Ernest-Wallon et tu es sûr qu’ils seront là. », a-t-il confié au micro de l’émission. Surnommé « la machine », Paul Graou n’a rien à envier en termes de force, mais c’est bien Santiago Chocobares qui prend une (légère) avance dans ce duel amical entre coéquipiers.

Ce témoignage en dit long sur l’évolution des profils recherchés dans le rugby moderne. Plus qu’un simple passeur ou électrisant en mêlée, un trois-quart comme Chocobares est aujourd’hui aussi capable de dominer les duels, physiquement, à l’impact. Une qualité qui s’avère précieuse, notamment dans les joutes de Top 14 et de Champions Cup, où l’intensité atteint des sommets.

Un atout stratégique pour le Stade Toulousain

Ce constat n’est pas anodin. Dans un rugby de plus en plus physique où chaque mètre gagné est cher payé, avoir des trois-quarts massifs et puissants procure un avantage tactique indéniable. À Toulouse, le staff dirigé par Ugo Mola semble pleinement conscient de cette mutation. Chocobares était d’ailleurs un élément clé lors du succès continental de 2021, où sa capacité à fracturer les lignes défensives adverses a souvent permis aux Rouge et Noir de renverser l’issue d’un match serré.

Paul Graou, quant à lui, apporte une intensité défensive rare pour un demi de mêlée. Ultra actif, dur sur l’homme, il complète idéalement les profils plus gestionnaires comme Antoine Dupont. Sa préparation physique digne des avants le rend plus résistant dans les rucks, précieux dans les zones de combat et dangereux en sortie de ballon.

Mais ce développement physique n’est pas qu’un atout. Il pose aussi une exigence accrue en matière de récupération et de prévention des blessures. Le Stade Toulousain, reconnu pour son excellence dans l’encadrement médical et la préparation physique, arrive pour l’instant à maintenir ses hommes en pleine possession de leurs moyens, mais l’enjeu sera de taille à l’approche du sprint final en Top 14 et en Champions Cup.

Vers une nouvelle norme chez les trois-quarts ?

Le témoignage de Mallia met en lumière une tendance plus large : les trois-quarts modernes ne peuvent plus se contenter d’être fins techniciens dotés de vitesse. Il leur faut aussi du coffre, de la résistance, et la force d’encaisser voire de provoquer l’impact. Dans les phases de transition, lorsqu’un centre comme Chocobares ou un demi de mêlée comme Graou parvient à franchir la ligne d’avantage, c’est toute l’équipe qui bascule dans une dynamique positive.

Pour les formations adverses, cela complique singulièrement la stratégie défensive face au Stade Toulousain. Chaque ligne devient une potentielle source de danger, physique autant que technique. Et en alignant des profils aussi complets que Dupont, Ntamack, Mallia, Chocobares et Graou, Toulouse continue de prouver que sa richesse d’effectif est son arme fatale.

Alors que la saison entre dans sa phase décisive, ces atouts physiques pourraient bien faire la différence. La touche finale à cette puissance athlétique, on la retrouvera peut-être sur la pelouse d’un stade mythique, lors d’une finale sous haute intensité…

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