Stade Toulousain : Pita Ahki vers un départ en 2025 ? L’impact d’un cadre sur le départ

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By Samuel Dion

Depuis son arrivée en 2018, Pita Ahki est l’un des piliers silencieux de la dynastie Rouge et Noir. Pas le plus médiatique, mais assurément l’un des plus impactants. À 32 ans, le centre tongien s’apprête possiblement à tourner la page, alors qu’il arrive en fin de contrat en juin 2025. Une perspective qui suscite de nombreuses interrogations autour de l’avenir du Stade Toulousain et de l’équilibre de sa ligne de trois-quarts.

Un cadre discret mais déterminant depuis 2019

Avec pas moins de cinq finales disputées entre 2019 et 2024 — et toutes remportées lorsqu’il était titulaire — Pita Ahki s’est imposé comme l’un des irréductibles de l’ère dorée impulsée par Ugo Mola. Sa science du placement, sa robustesse face aux impacts, son sens du timing en défense… autant d’atouts qui ont fait de lui un maillon stratégique, en particulier dans les matchs à haute intensité.

Il partage d’ailleurs cette longévité avec deux autres figures emblématiques : Thomas Ramos et François Cros. Ce trio a traversé les saisons avec constance et performance, incarnant la stabilité de la génération dorée toulousaine post-2019. Selon Midi Olympique, Ahki pourrait ne pas être prolongé par la direction toulousaine, un choix aussi stratégique qu’émotionnel.

Une ligne de trois-quarts en pleine mutation

Le choix de ne potentiellement pas renouveler Ahki s’explique aussi par la nécessité de faire évoluer l’effectif. Paul Costes et Dimitri Delibes affichent une progression impressionnante depuis deux saisons, flirtant désormais avec un rôle de titulaires réguliers. Le recrutement récent de Teddy Thomas offre par ailleurs une nouvelle cartouche offensive, tandis que Kalvin Gourgues affole les lignes arrières du centre de formation et s’apprête à intégrer durablement le groupe pro.

C’est la logique sportive de Mola et son staff : anticiper les cycles, ne pas subir le vieillissement de son effectif. Si Ahki a encore brillé en 2024-2025 — notamment lors de la finale face à l’UBB où il entre en prolongations et gratte deux pénalités décisives — cette baisse de statut dans les matchs cruciaux laisse entrevoir une transition en cours. Pour la première fois, il n’était pas dans le XV de départ.

Un départ aux multiples incidences

Sur le papier, la perte de Pita Ahki risque de laisser un vide, tant son rôle allait au-delà du simple jeu. Leader discret, véritable guide pour les jeunes, il incarnait aussi l’identité toulousaine : un mélange d’élégance, de puissance et d’intelligence. Son départ poserait une double question. D’abord, qui pour assurer ce rôle de cadre défensif sur le terrain ? Ensuite, qui prendra le relai dans le vestiaire ?

L’intégration progressive de jeunes comme Costes, Delibes ou Gourgues est une réponse partielle. Il faudra que ces derniers gagnent rapidement en constance et en maturité pour faire oublier le Tongien. En termes de stratégie de club, Toulouse continue d’assumer un renouvellement par la formation, ce qui exige d’immenses responsabilités pour les jeunes, mais offre aussi une dynamique vertueuse sur le long terme.

Enfin, sur le plan des compétitions — Top 14 et Champions Cup — l’absence future d’Ahki pourrait forcer Mola à réinventer certains schémas défensifs et offensifs au centre du terrain. Surtout contre les gros calibres européens, où l’expérience et la solidité sont souvent décisives.

Conclusion : vers un virage générationnel ?

Avec l’éventuel départ de Pita Ahki, le Stade Toulousain semble prêt à amorcer une nouvelle phase de transition. Si l’avenir se construit déjà avec de belles promesses dans les lignes arrières, le défi sera de conserver l’équilibre entre expérience et sang neuf. À Blagnac comme à Ernest-Wallon, l’heure est aux grandes décisions. Et celle autour de l’avenir d’Ahki en fait clairement partie.

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