Stade Toulousain : Colombe veut faire taire les critiques et prouver sa valeur

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By Samuel Dion

Le Stade Toulousain muscle sa première ligne avec l’arrivée de Georges-Henri Colombe, une recrue aussi prometteuse que revancharde. Actuellement en tournée avec le XV de France en Nouvelle-Zélande, le pilier droit, passé par le Racing 92 et La Rochelle, veut en finir avec l’étiquette de potentiel inabouti qui lui colle à la peau depuis plus d’une décennie. Focus sur un joueur qui entend bien changer la donne sous les couleurs du plus grand club du Top 14.

Un départ difficile à digérer du côté de La Rochelle

Georges-Henri Colombe (26 ans, 1m93 pour 135 kg) a connu une saison 2024 en montagnes russes. S’il débute l’année avec des prestations solides, notamment lors de la tournée d’automne avec le XV de France — où il se distingue face aux All Blacks — son transfert anticipé vers Toulouse, officialisé en janvier, crée des tensions à La Rochelle. Le manager rochelais, Ronan O’Gara, n’a pas caché sa déception face au choix et aux performances du joueur durant les mois suivants, le reléguant progressivement à un rôle secondaire.

En fin de contrat en juin, l’ancien pilier du Racing ne trouve plus sa place dans la rotation maritime malgré un manque de profondeur à son poste. Mais loin de se laisser abattre, Colombe garde la tête haute et l’œil tourné vers la saison prochaine. L’opportunité toulousaine semble taillée sur mesure pour lui permettre un nouveau départ, au sein d’un club où l’exigence rime avec progression.

Une tournée pour se relancer, un message clair aux sceptiques

Retenu par Fabien Galthié pour la tournée estivale du XV de France en Nouvelle-Zélande, Colombe montre qu’il reste dans les radars de l’équipe nationale. Titulaire pour le deuxième test au pays du long nuage blanc, il confie au Sud-Ouest son envie farouche de répondre aux critiques :

« Je l’entends depuis que j’ai 12 ans. Je m’y suis fait et je m’efforce de travailler. J’essaie de faire taire les gens qui disent que je ne suis qu’un potentiel. Voilà tout. »

Un message sans équivoque adressé à ceux qui doutent encore de sa capacité à franchir un palier. Colombe ne fait pas de grandes déclarations : il préfère « travailler en silence » et prendre à bras-le-corps cette nouvelle étape toulousaine pour prouver ce qu’il vaut réellement sur le terrain.

Un profil idéal pour la mêlée toulousaine ?

Le Stade Toulousain, champion de France 2024 et finaliste malheureux de la Champions Cup face au Leinster, cherche à renforcer sa conquête pour la saison 2025. Avec Colombe, l’encadrement mené par Ugo Mola et Clément Poitrenaud mise sur un joueur rompu aux grands rendez-vous et désireux de se réinventer. Il vient surtout concurrencer deux piliers établis : Dorian Aldegheri, international expérimenté, et le jeune Joel Merkler, en pleine progression.

Colombe n’arrive donc pas en terrain conquis. Mais face à cette concurrence interne, il trouve une motivation supplémentaire. Sa densité physique à droite de la mêlée, combinée à une mobilité rare pour son gabarit, correspond parfaitement au style toulousain, basé sur la fixation-accélération et l’exigence technique sur les phases statiques.

Quels enjeux pour la saison 2025 ?

Pour le Stade Toulousain, l’intégration de Georges-Henri Colombe est un pari autant stratégique que sportif. En Top 14 comme en Champions Cup, la domination en mêlée est un facteur différenciant. Si Colombe parvient à retrouver son meilleur niveau, il peut devenir une véritable pièce maîtresse du pack rouge et noir.

De plus, dans la perspective de la tournée de novembre et du Tournoi des Six Nations 2026, une saison pleine sous les couleurs du Stade Toulousain pourrait relancer pleinement sa carrière internationale. Le staff des Bleus garde un œil sur lui : encore faut-il qu’il réponde aux attentes dans un environnement aussi exigeant qu’Érnest-Wallon.

Une chose est certaine : Colombe ne veut plus entendre parler de potentiel. À Toulouse, il est déterminé à se transformer… en réalité.

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