La sanction infligée à Peato Mauvaka lors du match contre l’Écosse divise les observateurs et les supporters. Un ancien arbitre, Laurent Cardona, a livré son analyse sur cette polémique. Décryptage.
Une décision contestée par les Écossais
Le choc entre le XV de France et l’Écosse a laissé des traces. Outre la victoire des Bleus, un fait de jeu a particulièrement fait réagir : l’absence de carton rouge pour Peato Mauvaka après un geste litigieux sur Ben White. Initialement sanctionné d’un carton jaune, le talonneur toulousain a vu sa sanction maintenue après passage au bunker. Une décision qui a provoqué l’incompréhension du camp écossais, qui estime que le geste méritait un rouge direct.
Ce n’est pas la première fois qu’une décision arbitrale suscite des débats dans le Tournoi des Six Nations. Mais dans ce cas précis, les arbitres ont jugé qu’il n’y avait pas d’éléments suffisants pour infliger une sanction plus sévère.
Laurent Cardona explique la position des arbitres
Interrogé par Rugbyrama, l’ancien arbitre international Laurent Cardona a détaillé pourquoi les officiels ont opté pour un simple carton jaune. Selon lui, le facteur déterminant repose sur le manque d’images prouvant avec certitude un contact sur la tête de Ben White.
« Ce qui nous a sauvés, c’est qu’à aucun moment d’après moi, ils ont une image du contact de la tête sur l’Écossais (…) Ça ne faisait plus partie de la situation de jeu, toutes les caméras ne filmaient pas cette action. Et les arbitres n’ont rien vu clairement non plus. » – Laurent Cardona, pour Rugbyrama.
Il souligne également que sans image concluante, les arbitres ne peuvent pas fonder une décision sur une simple supposition : « Deviner ou supposer ne suffit pas pour prendre une décision aussi ultime que le carton rouge. Ils sont restés à jaune pour le geste de nervosité. »
Une sanction qui aurait pu être plus lourde
Si Peato Mauvaka s’en sort avec un carton jaune, le doute subsiste sur l’intentionnalité et l’impact exact de son geste. Dans un contexte où World Rugby lutte activement contre les chocs à la tête et les brutalités dans le jeu, cette situation aurait pu avoir des conséquences bien plus sévères.
Le Stade Toulousain et Fabien Galthié peuvent pousser un soupir de soulagement : le talonneur ne sera pas suspendu et pourra prendre part aux prochains matchs cruciaux du XV de France. Mais cette action rappelle à quel point l’arbitrage vidéo et l’interprétation des images restent des sujets sensibles dans le rugby moderne.