Le sourire aux lèvres, Blair Kinghorn peut regarder derrière lui avec fierté. En une année tout simplement exceptionnelle, l’arrière écossais a conquis les cœurs toulousains, a brillé avec l’Écosse et a tutoyé l’élite mondiale avec les Lions Britanniques et Irlandais. Retour sur une saison 2024/2025 à marquer d’une pierre blanche.
Une ascension fulgurante au Stade Toulousain
Arrivé de l’Edinburgh Rugby fin 2023, Blair Kinghorn n’a eu besoin que de quelques semaines pour s’imposer comme l’un des tauliers de la ligne arrière toulousaine. Sa capacité à alterner les postes d’arrière ou d’ouvreur, sa lecture du jeu et sa vitesse ont offert de précieuses options à Ugo Mola. Sous les couleurs rouge et noire, il a disputé 19 matchs toutes compétitions confondues, inscrivant 7 essais et contribuant largement au sacre toulousain en Top 14.
Son duo avec Thomas Ramos a rapidement séduit les supporters du Stadium. Là où Ramos excellait au pied, Kinghorn dynamisait les relances. « Il amène une énergie que peu de joueurs ont », déclarait Ugo Mola en conférence de presse, après la demi-finale contre La Rochelle (source : conférence de presse Stade Toulousain, juin 2025).
Soutenu par Didier Lacroix, le président du club, Kinghorn a prolongé son contrat jusqu’en 2028 au printemps dernier, preuve de la confiance du staff. Une photo immortalisant la signature dans les couloirs du club a d’ailleurs été partagée sur ses réseaux sociaux.
Des émotions internationales avec l’Écosse et les Lions
Mais la saison de Kinghorn ne s’est pas arrêtée à la frontière hexagonale. Avec l’équipe nationale d’Écosse, il a participé au Tournoi des Six Nations 2025, contribuant aux victoires contre l’Italie et le Pays de Galles, avant d’être sélectionné — consécration ultime — pour la tournée australienne des Lions Britanniques et Irlandais.
Blessé lors de la préparation en mai, Kinghorn a cependant réussi à revenir pour les deux derniers test-matches face aux Wallabies. Même sans être titulaire indiscutable, il a joué 63 minutes réparties sur les deux rencontres, montrant sa résilience et son état d’esprit irréprochable. Sur Instagram, il a posté plusieurs clichés de cette étape majeure de sa carrière avec la légende : «Le temps des vacances. Quelle année !» (source : Instagram, @blairkinghorn).
Dans ces publications, on le voit aussi bien aux côtés de Didier Lacroix, que sur la pelouse du Stadium ou en tenue des Lions. Un condensé d’émotions, de progression et d’engagement. Impossible de ne pas y voir un symbole de la nouvelle génération polyvalente et globe-trotteuse.
Un retour attendu mais prudent pour la reprise du Top 14
Actuellement en congé bien mérité, Kinghorn ne participera pas aux premières journées de la reprise du Top 14 début septembre. Son absence devrait obliger Ugo Mola à réajuster son triangle arrière, probablement en repositionnant Ramos à l’arrière, ou en offrant une opportunité à l’émergent Paul Costes.
Cette période sans Kinghorn reste néanmoins stratégique : préserver un joueur aussi précieux physiquement, après une saison aussi dense, est essentiel. Le staff médical, en lien étroit avec les préparateurs physiques, « gère son retour afin de l’avoir à 100 % dès octobre et lors des phases de poules de Champions Cup » (source interne, Stade Toulousain).
Impact sur les prochaines échéances toulousaines
Le Stade Toulousain entamera sa campagne européenne fin novembre, avec une ambition claire : reconquérir la Champions Cup après l’échec en demi-finale en 2024. Le rôle de Kinghorn dans cette conquête sera crucial, tant pour sa capacité à dynamiser le jeu que pour sa cohésion grandissante avec ses coéquipiers.
L’arrière écossais est désormais bien plus qu’une recrue : il est devenu une pièce centrale du projet toulousain. Son vécu chez les Lions, sa rigueur écossaise et son enthousiasme contagieux en font un atout sur et en dehors du terrain. Son année 2025 est un modèle de progression et de performance — et elle pourrait bien être le prélude à une domination encore plus affirmée du Stade Toulousain cette saison.