Stade Toulousain : deux jeunes talents lancés contre l’USAP, la compo surprise d’Ugo Mola

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By Samuel Dion

Assuré de terminer premier du Top 14 et qualifié directement pour les demi-finales, le Stade Toulousain se déplace à Perpignan pour la dernière journée de la phase régulière. L’occasion pour Ugo Mola de ménager ses cadres tout en intégrant deux nouveaux visages dans le groupe professionnel.

Une composition hybride pour un match sans enjeu… ou presque

Le Stade Toulousain, déjà qualifié pour le dernier carré du Top 14, aborde ce déplacement à Perpignan avec une composition audacieusement mixte. Si certains cadres comme Romain Ntamack, Thomas Ramos (sur le banc) ou encore Cyril Baille sont de la partie, le staff toulousain en profite pour intégrer deux jeunes pousses du centre de formation : Léo Richardis et Léo Galthier.

À l’opposé, Perpignan joue sa survie dans l’élite. Les hommes de Patrick Arlettaz alignent une formation solide avec notamment Tuilagi, Del la Fuente ou encore Veredamu. Autant dire que l’USAP est surmotivée pour ce choc.

Cependant, ne tombons pas dans le piège du relâchement. Si Toulouse n’a rien à jouer sportivement, l’enjeu est ailleurs : maintenir le rythme, éviter les blessures et tester certaines associations. Le duo Paul Graou – Romain Ntamack est ainsi reconduit pour trouver davantage d’automatismes avant la demi-finale.

Zoom sur les deux néophytes : Richardis et Galthier

Léo Richardis, titularisé à l’arrière, fait sa première apparition avec les pros dans un contexte à forte pression, face à un adversaire qui jouera sa peau. Âgé de 20 ans, ce pur produit de la formation rouge et noire est réputé pour ses qualités de relance et sa vista dans le jeu aérien. Sa performance ce week-end pourrait grandement influer sur sa place dans la rotation pour la saison prochaine.

Léo Galthier, quant à lui, débutera sur le banc. Ce troisième ligne ultra polyvalent a impressionné durant la saison d’Elite Espoirs, et bénéficie de cette opportunité pour découvrir le très haut niveau. Même s’il ne dispute que quelques minutes, ce baptême du feu est une étape déterminante dans son intégration au groupe pro.

Les choix d’Ugo Mola : équilibre et projection

Comme à son habitude, Ugo Mola opère une gestion stratégique de son effectif. Plutôt que d’aligner une équipe B, il préfère mélanger l’expérience — Aldegheri, Baille, Ahki, Lebel — avec la jeunesse montante. Un choix gagnant-gagnant qui permet de maintenir le niveau d’exigence tout en donnant du temps de jeu aux éléments du futur.

Ce type de configuration est également scruté de près par les observateurs internationaux en vue des sélections jeunes et des projections vers les JO 2024 ou les prochaines échéances internationales. Toulouse, fidèle à sa philosophie, joue donc sur deux tableaux : la performance immédiate, mais aussi la valorisation de son réservoir.

Impacts sur les phases finales et enseignements à tirer

Cette rencontre — à faible enjeu comptable mais forte en intensité potentielle — est un test grandeur nature pour le Stade. D’abord pour Ntamack, qui continue d’engranger du rythme après sa longue blessure. Ensuite pour les cadres, qui doivent rester dans la dynamique sans tomber dans le piège de la blessure de dernière minute.

Enfin, côté jeunes, c’est une audition à ciel ouvert. En fonction de leurs performances, Richardis et Galthier pourraient être sollicités dans les semaines futures, notamment en cas de blessure ou de suspension en phase finale. Un pari sur l’avenir, qui illustre une nouvelle fois la profondeur d’effectif et la qualité de la formation toulousaine.

Rendez-vous samedi soir au stade Aimé-Giral pour voir si ces jeunes pousses brillent sous les projecteurs catalans.

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