Le choc entre le Stade Toulousain et le Racing 92 promet une intensité maximale, à l’image d’une fin de saison de Top 14 toujours incertaine pour certaines équipes. Programmée au Stade Ernest-Wallon pour la 24e journée, cette rencontre oppose un Stade Toulousain déjà qualifié pour les demi-finales à un Racing qui doit encore jeter ses dernières forces pour accrocher une place dans le Top 6. Pourtant, malgré une qualification déjà acquise, Ugo Mola ne brade rien. Analyse complète des compositions et des choix forts des deux staffs.
Un Stade Toulousain qui ne lève pas le pied
Alors qu’on aurait pu s’attendre à un certain turnover côté rouge et noir, Ugo Mola aligne une équipe très compétitive. On retrouve plusieurs cadres de l’équipe première, signe que le staff veut garder le rythme avant les échéances couperets qui s’annoncent. Julien Marchand, Meafou, Jelonch et Roumat seront bel et bien au rendez-vous dès le coup d’envoi. Et surprise tactique : Juan Cruz Mallia débutera à l’ouverture, un choix osé mais révélateur de la polyvalence prônée par le staff toulousain.
Ce positionnement pourrait aussi préparer certaines options de jeu pour les demi-finales, en l’absence potentielle d’un Romain Ntamack encore en phase de retour progressif. Mallia a déjà montré une grande intelligence de jeu et une qualité de pied sous-estimée : autant dire que cette titularisation est tout sauf anodine. C’est également une carte que le staff peut jouer en cas de blessure ou de suspension dans les matches à venir.
À noter également la densité du banc toulousain, avec des finisseurs capables de faire basculer la rencontre : Thibaud Flament, Thomas Ramos ou encore Santiago Chocobares sont prêts à entrer. Ugo Mola joue donc la carte du sérieux et de la maîtrise collective, même si la qualification est déjà dans la poche.
Un Racing 92 dos au mur et ambitieux
Côté racingmen, la situation est bien différente. Actuellement en difficulté en bas de tableau, les Franciliens doivent impérativement engranger des points. Pas le choix : le staff du Racing aligne son équipe-type, avec une forte présence d’internationaux pour tenter de rivaliser avec Toulouse.
La charnière Nolann Le Garrec – Dan Lancaster sera sous le feu des projecteurs, notamment face au défi défensif imposé par Mallia et les flankers toulousains très mobiles. Derrière, le duo Gaël Fickou – Josua Tuisova promet un combat rude au centre du terrain contre les puissants Barassi et Ahki. Fickou, ancien de la maison toulousaine, connaît bien les lieux et pourrait bien jouer un rôle clé dans ce match sous tension.
Le Racing sait qu’il a grillé trop de jokers cette saison, et fait une confiance totale à ses leaders pour maintenir l’équipe à flot. La bataille des avants sera cruciale, surtout face à un pack toulousain dense et expérimenté. Le comportement du Racing dans les zones de ruck et sur les ballons portés sera déterminant.
Quels enjeux pour la suite ?
Pour Toulouse, l’objectif est double : maintenir le niveau d’intensité et tester quelques combinaisons, à l’image de Mallia à l’ouverture. Mais aussi sécuriser une première place en Top 14, synonyme de demi-finale sur terrain neutre face à un adversaire présumé plus accessible — avantage non négligeable dans une saison chargée.
Le Racing, lui, joue sa place en phases finales. Une défaite à Ernest-Wallon pourrait enterrer ses espoirs. La pression est donc sur les épaules des hommes de Stuart Lancaster, qui doivent faire preuve de discipline et d’efficacité en zone de marque — deux secteurs où ils ont parfois péché cette saison.
Ce duel s’inscrit donc dans une dynamique bien différente pour les deux équipes. Si Toulouse semble aborder cette rencontre dans une forme collective apaisée mais affûtée, le Racing doit hausser le ton et montrer une solidarité à toute épreuve pour espérer faire tomber l’ogre rouge et noir sur ses terres.
Rendez-vous ce week-end pour ce choc explosif entre ambitions opposées, mais compositions musclées.