Redoutable espoir du Stade Toulousain, Mathis Castro-Ferreira a prolongé son aventure en Rouge et Noir jusqu’en 2028. Pourtant, il n’a pas toujours été serein quant à son avenir dans la Ville Rose. Dans une interview accordée à France Bleu, le troisième-ligne est revenu sur ses inspirations et son apprentissage aux côtés des meilleurs.
Une prolongation attendue, mais pas sans craintes
À 22 ans, Mathis Castro-Ferreira incarne l’avenir du Stade Toulousain. Brillant lors des périodes de doublons, aux côtés de Paul Costes la saison dernière, il a su se faire une place malgré une concurrence féroce en troisième-ligne. Mais avec des blessures ayant ralenti sa progression cette saison, l’incertitude sur sa prolongation était bien réelle.
Dans un entretien avec France Bleu, il avoue avoir craint de ne pas être conservé par le club : « Rester au club, c’était mon intention. Honnêtement, j’avais plus peur sur le fait de ne pas avoir de proposition du club ou autre, mais après échange avec le staff, on s’est mis d’accord sur une prolongation jusqu’en 2028. »
Le Stade Toulousain, fidèle à sa politique de formation et de développement de jeunes talents, mise donc sur celui qui représente l’avenir de son pack. Un plan qui séduit le joueur : « Le Stade a toujours besoin de sa jeunesse pour construire sur la suite, pour rester en haut le plus longtemps possible. […] On sait qu’ici on peut devenir de très grands joueurs. »
Un apprentissage au contact des meilleurs
Si signer un long bail avec un club aussi prestigieux est une marque de confiance, la marche reste haute pour s’imposer régulièrement dans l’équipe première. La raison ? Une troisième-ligne où évoluent des références mondiales du poste comme François Cros, Anthony Jelonch, Jack Willis et Alexandre Roumat.
Plutôt que de se laisser impressionner par cette concurrence, Castro-Ferreira en tire le meilleur : « L’avantage, c’est qu’avec toute la troisième ligne, on apprend de chacun. Alexandre Roumat pour tout ce qui est jeu balle en main, Jack Willis, Anthony Jelonch et François Cros pour le travail autour des zones d’affrontement, les rucks, les grattages. » Une approche intelligente, qui lui permet de façonner son jeu en s’inspirant des qualités de ces internationaux confirmés.
Avec la Coupe d’Europe et le Top 14 en ligne de mire, Mathis Castro-Ferreira sait qu’il devra bousculer la hiérarchie lorsqu’il aura sa chance. Son objectif ? Gagner en régularité pour espérer gratter du temps de jeu malgré le retour des cadres après le Tournoi des Six Nations.
Quels enjeux pour Castro-Ferreira et le Stade Toulousain ?
La prolongation de Castro-Ferreira s’inscrit dans la stratégie toulousaine de pérennisation de son effectif. En misant sur un jeune au fort potentiel, le club anticipe d’éventuels départs et renforce son avenir dans les joutes nationales et européennes.
Pour autant, la question reste entière : aura-t-il suffisamment d’opportunités pour exprimer pleinement son talent ? Le XV toulousain regorge de stars et la dynamique collective impose un niveau d’exigence élevé. Tout reposera donc sur sa capacité à performer lors des fenêtres favorables, comme celle des doublons.
Une chose est sûre : Mathis Castro-Ferreira a toutes les cartes en main pour s’imposer dans la rotation. À lui de renforcer son impact sur le terrain et de prouver qu’il peut être plus qu’une option de remplacement. Les prochains mois seront décisifs.