Affaire Melvyn Jaminet : Toulouse face à un compte à rebours crucial

Photo of author

By Samuel Dion

Le Stade Toulousain est au cœur d’une tempête administrative qui pourrait bien lui coûter cher. Le transfert de Melvyn Jaminet est désormais sous le regard attentif de la Ligue Nationale de Rugby (LNR), et une issue amiable doit être trouvée sous 45 jours. Sinon, le club s’expose à des sanctions sévères. Décryptage.

Le Stade Toulousain sous pression

Depuis plusieurs jours, l’affaire Melvyn Jaminet occupe le devant de la scène du rugby français. Le président de la LNR, René Bouscatel, a récemment confirmé que le Stade Toulousain faisait l’objet d’une médiation pour clarifier les conditions de ce transfert. L’enjeu ? Déterminer si le club a contourné le salary cap, ce qui constituerait une infraction grave selon le règlement de la Ligue.

« S’il est avéré que le Stade Toulousain a tenté de contourner le salary cap, c’est grave. Il sera sanctionné par une commission indépendante », a affirmé Bouscatel, qui s’est retiré de la médiation en raison de son passé de président du club rouge et noir.

Un délai de 45 jours pour une solution amiable

Dans un contexte où la pression ne cesse de monter, L’Équipe révèle que le club toulousain a bien saisi la chambre de médiation, comme le stipule le règlement de la LNR. Désormais, une course contre la montre est engagée : le Stade Toulousain a 45 jours pour résoudre cet imbroglio, faute de quoi l’affaire sera portée devant la commission de discipline de la Ligue, avec un manque total de confidentialité.

Ce règlement à l’amiable, s’il aboutit, éviterait des conséquences plus lourdes. Cependant, le club ne s’en sortira pas indemne. Une amende est quasi inévitable et pourrait osciller entre 1 et 2 millions d’euros, un montant considérable, surtout après l’épisode du transfert de Cheslin Kolbe, déjà sujet à polémique.

Quels impacts pour le club et Didier Lacroix ?

Si une solution amiable est trouvée, Didier Lacroix, président du Stade Toulousain, devra répondre aux actionnaires, visiblement peu rassurés par cette affaire. Ils auraient d’ailleurs exigé des éclaircissements et attendent des réponses, potentiellement lors du prochain conseil de surveillance prévu début mars.

En parallèle de cette affaire administrative, le club doit rester performant sur le terrain. Engagé en Top 14 et en Champions Cup, le Stade Toulousain ne peut pas se permettre de laisser ces soucis extrasportifs impacter son effectif et ses résultats. La gestion de cette crise par Didier Lacroix et son staff sera déterminante pour l’image et la stabilité du club.

Le compte à rebours est lancé. Toulouse joue gros dans cette affaire, et les prochaines semaines seront décisives. Une résolution négociée reste le meilleur scénario possible pour éviter une crise plus profonde.

Laisser un commentaire