Alors que le Stade Toulousain traverse la période des doublons avec ses habituelles absences en équipe nationale, un joueur en particulier apprécie cette phase si redoutée par d’autres. Richie Arnold, emblématique deuxième ligne australien, voit cette période comme une opportunité pour les jeunes du club, mais son propre avenir demeure incertain.
Richie Arnold et les doublons : une opportunité unique
Contrairement à la majorité des clubs du Top 14, qui redoutent ces semaines de privation de leurs meilleurs éléments, Richie Arnold savoure cette période. « Pour moi, c’est une des périodes les plus agréables de l’année. J’ai toujours aimé cette période depuis que je suis arrivé« , a confié l’international australien à La Dépêche.
Pourquoi autant d’enthousiasme ? Parce que cette phase met sous les projecteurs des joueurs qui, le reste du temps, se contentent d’un rôle d’ombres derrière les stars que sont Antoine Dupont, Romain Ntamack ou Thomas Ramos. « C’est bien aussi que les mecs qui restent sur place montrent aussi qu’ils sont de bons joueurs de rugby« , souligne Arnold.
L’émergence des jeunes talents toulousains
Cette phase est aussi l’occasion pour le Stade Toulousain de mesurer l’efficacité de sa politique de formation et l’éclosion de certaines pépites. Arnold, qui fait figure de vétéran dans l’effectif, est particulièrement impressionné par des joueurs comme Joshua Brennan et Clément Vergé, de plus en plus intégrés à l’équipe première.
Le travail du staff est mis en évidence par cette montée en puissance des jeunes éléments : « Nous avons beaucoup de bons deuxièmes lignes ici, cela montre la qualité du staff technique et du recrutement« , explique Arnold. « Et je ne parle pas seulement de l’équipe première mais aussi des Crabos. C’est un immense réservoir. »
Joshua Brennan, par exemple, était 24e homme avec le XV de France lors des deux premières journées du Tournoi des Six Nations, et Clément Vergé a été appelé dans le groupe après la rencontre face à Montpellier. Autant de signes qui montrent la profondeur et la qualité de l’effectif toulousain.
Quel avenir pour Richie Arnold ?
Mais alors, avec cette nouvelle vague de talents prêt à s’affirmer, Arnold pourrait-il être tenté de quitter Toulouse ? Son contrat arrive à expiration cet été et le joueur australien se pose des questions. « Je ne suis pas encore sûr… Mon contrat se termine, je suis en fin de contrat ici et je ne suis pas encore sûr de ce que je veux faire« , avoue-t-il.
Ce qui est certain, c’est qu’il ne compte pas prendre sa retraite : « Je veux continuer le rugby. Mais c’est une discussion que je dois avoir avec ma famille« , confie-t-il.
Le Stade Toulousain, fidèle à son projet basé sur la formation et la transmission des valeurs rugbystiques, pourrait-il se passer d’un cadre aussi expérimenté pour encadrer ces jeunes prometteurs ? La question reste entière. Une chose est sûre : les prochaines semaines seront décisives dans la réflexion de Richie Arnold et dans la construction du futur effectif toulousain.